BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Les Sorcières VIII

Catherine : Oui Maman, Oui, Soyez tranquille…demain même nos frères commenceront leur jeu. Et ensuite à quelques jours prés, nos guêpes nous viendront tout effrayées, alors, ce soir-là, nous les laisserons avec vous un petit moment, chacune feignant d’aller au lit, et pour tout le reste.. laissez-le nous . Vous y êtes ?

Josèphe : Oui, Nous y sommes toutes. Bravo, Vive Catherine !

Catherine :Pour renforcer notre cœur, s’il en est besoin même, chantons maintenant les couplets d’un vieux bertsulari à propos d’autres vieilles mégères :
             1

Le lendemain de la fête du Village

Dans un coin qu’elle connaissent

quatre femmes, trois vieilles filles, une veuve, assises à l’ombre

Une large pierre sur les genoux

Etaient en train de jouer au truc.

             2

La fête du village à la tombée de la nuit

Quatre vielles chattes à l’angélus

Une boiteuse, trois sautillantes, sorcières, horribles…allaient sur le chemin,

Moi je les ai vus en un rêve

En haut sur la prairie du sabbat des sorcières,

Elles saluent et s’en vont toutes en chantant encore

Une boiteuse, trois sautillantes, sorcières….

Deuxième partie :

             I

Saubadine et toutes les autres
(sauf Marie et Jeannette, en train de dépouiller le maïs)

Jeanne :Nous avons terminé notre travail, et les guêpes n’ont pas paru jusqu’à maintenant. J’espère qu’ elles viendront .

Catherine : Il paraît qu’elles sont toutes hébétées, effrayées. Ganix et Oier nous avaient dit qu’elles étaient à voir, chacune dans sa cuisine. Toutes tremblantes, tandis que leurs dents faisaient " Klak-klak "

Josèphe : Elles n’ont pas du tout crié ?

Louise : Même pas un cri, muettes,

Katty : Muettes Marie et Jeannette ! Ha, Ha, Ha, Ha !

Jeanne :Le Seigneur ne pouvait pas mieux les punir :Qui pêche par la langue est puni par la langue .

Saubadine : Les malheureuses ! Je les plains quand même. Il n’est pas facile de rester chez soi sans demander l’aide de personne.

Bénite :Il y a longtemps oui que nous pourrions les avoir ici, si elles n’avaient pas encore un peu de honte.
De la manière dont nous les avons traitées la dernière fois, cela c’est pas tellement facile de revenir à Bordaxuri. Ne pensez-vous pas Saubadine ?

(Quand Saubadine va répondre, on frappe à la porte.)

Saubadine : Entrez, entrez !

Entrent Marie et Jeannette, toutes blanches et vidées de toute expression.