BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Pierre (6) Les fêtes de l'église

A Oihanalde, en y ayant jeté les bûches de l’année précédente, on fit un beau feu devant la porte; et, Gracieuse en premier, Thomas ensuite, tous, marchèrent autour de lui, avec amour, en récitant à haute voix le rosaire, et les prières qui s’y ajoutent.

Entre temps, Pierre, Jean, Marie, même Petit Jean, en sautant par dessus le feu, passèrent en riant aux éclats, sans laisser aucune plume au feu.

Quand les bûches étaient à peu prés consumées, Thomas, Gracieuse, un peu de côté, -tandis que les autres riaient, tendrement levèrent au dessus du feu des jambes un peu ankylosées et alourdies par l’âge, comme s’ils avaient voulu que ce feu là soit béni.

Et après, en prenant de gros brandons dans le feu de St Jean, Thomas, Gracieuse et Ganxume partirent jeter ces brandons à la volée (à tour de bras) vers les champs et les vignes, ils firent, les jetant, comme un signe de croix dans les airs, Que Dieu et son grand serviteur Saint Jean Baptiste gardent veillent sur les terres d’Oihanalde et tous ses gens.

Et, maintenant, partout, on était en train de nettoyer, de tous les coins et recoins, et on rénovait aussi l’extérieur de beaucoup de maisons.

Jean Barbier, né le 9 juillet 1875 à Saint-Jean-Pied-de-Port
et mort le 31 octobre 1931 à Saint-Pée-sur-Nivelle, est un prêtre
et écrivain basque d'expression navarro-labourdine.