BASQUE-FRANÇAIS



             traduction

            







Les fêtes de l’Eglise de Saint Pée – Le repas d’Oihanalde (4)

« Bref, le jour de la Saint Pierre, nous devons partir pour être à l’église au moins pour le Magnificat. Donc, faisons en suivant une partie de mus, père et fils contre grand-père et oncle. Vous êtes d’accord ? Marie ôtez ces affaires de dessus la table et apportez les cartes ici tout de suite. »

Et ils étaient en train de jouer au mus, Thomas et Pierre d’une part, grand-père et l’oncle d’autre part. Les enfants étaient sortis dehors d’un bond, voulant jouer avec les sous donnés par les grands-parents, avant de mettre ces sous dans la tirelire rose. Les convives femmes, par contre, s’assirent au coin du feu.

Après les vêpres, la foule se rassembla autour du fronton. Leoniz et Puxant étaient entrain de jouer contre les deux frères Dongaitz. Une partie on ne peut plus belle. Behaxtegi et les autres étaient là, venus, comme toujours, remplis d’argent, pariant en faveur des pilotaris d’Urrugne. Ils devaient revenir à la maison avec encore plus d’argent parce que les Dongaitz l’emportèrent de cinq points.

Dés la fin de la partie, montés sur un mur deux hommes commencèrent à chanter, se répondant en versifiant : Ganix et Matxin. Et, tout de suite, les gens se rassemblèrent en foule à leurs côtés, avec la joie dans les yeux.

Monsieur le Maire ayant dit un mot à voix haute, le béret à la main, d’une voix douce, Ganix avait déjà entonné :

« Messieurs venez tous nous entendre,
entendre ici les basques chanter en couplets.
Monsieur le Maire le voulant ainsi, je vais vous dire
combien l’eau m’est meilleure que le vin »

Jean Barbier, né le 9 juillet 1875 à Saint-Jean-Pied-de-Port
et mort le 31 octobre 1931 à Saint-Pée-sur-Nivelle, est un prêtre
et écrivain basque d'expression navarro-labourdine.