BASQUE-FRANÇAIS



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La fête de l’élise de Saint-Pée – Le repas d’Oihanalde (3)

Et il y avait grand bruit dans la grande salle ! Ganix se levait souvent pour, à nouveau, remplir la grosse bouteille ventrue. L’oncle Beñat, la chemise ouverte sur sa poitrine, un os de gigot à la main, avait commencé à chanter

" Moi je le sais, les plus anciens l’ayant dit,
que le bon vin n’a pas son pareil.
Maintenant aussi, maintenant aussi, si j’en avais de celui-là,
j’en boirais à plein verre "

Et tous lui répétaient à 3 ou 4 voix

Maintenant aussi, maintenant aussi, si j’en avais de celui-là,
j’en boirais à plein verre "

Quelle fût la joie de Gantxume, Frantxa, Xaneta et des autres enfants quand apparurent sur la table, en plus, un gâteau enchanteur et un délicieux laitage, qui plus est, une crème renversée. Ils étaient en train de manger autant qu’ils pouvaient, un beau morceau dans chaque main, un gros dans la bouche. Autour de la table, quelques papiers blancs et aussi quelques mouchoirs propres et blancs s’ouvrirent précautionneusement. Les convives se souvenaient des petits enfants laissés dans leurs maisons et … également des anciens, et ils emportaient en souvenir du beau gâteau d’Oihanalde.

Devant le noir café chaud et le rude pousse-café les hommes étaient en train de fumer.

Ils avaient là, chaude, gratuite et assis, de la bonne boisson. Et tous, de nouveau, comme toujours, commençaient à chanter :

" Blanche colombe dites-nous
Où allez-vous ?
Tous les cols d’Espagne
sont pleins de neige
Aujourd’hui pour votre auberge
Vous avez notre maison
Vous avez notre maison "

Jean Barbier, né le 9 juillet 1875 à Saint-Jean-Pied-de-Port
et mort le 31 octobre 1931 à Saint-Pée-sur-Nivelle, est un prêtre
et écrivain basque d'expression navarro-labourdine.